ÊTRE À LA HAUTEUR

Égarés, nous multiplions les pistes. Une légère baisse de foi se fait ressentir. À quoi, désormais, accorder crédit et importance ?

Ayant eu vent de la tenue d'une conférence par l’éminent Peter Singer (considéré comme l'un des philosophes les plus importants en Australie et lié à la défense du droit des animaux), nous avons assisté à sa démonstration d'1 heure. Malheureusement, la question animale a à peine été évoquée, une longue présentation de nombreuses œuvres de charité lui ayant été préférée.

C'est ensuite la rencontre de Joe Hamilton, artiste basé à Melbourne qui nous a mobilisés.

Il a actuellement une exposition dans le centre-ville, et nous sommes allés lui y rendre visite.

Joe est le premier Australien que nous rencontrons à connaître l'histoire nébuleuse d'Elissa.

Par ailleurs, saviez-vous qu'elle est censée être l'une des 5 personnes australiennes les plus célèbres ? Cette affirmation laisse tous nos interlocuteurs sceptiques, citant plutôt Kylie Minogue ou Nicole Kidman.

Le regard brouillé, nous avons pris de la hauteur.

Du 12ème étage d'un bâtiment, à Carlton, nous avons longuement observé la vie des fourmis.

Il se pourrait que nous devenions légèrement obsessionnels et que cette nouvelle condition nous pousse à espionner des inconnus par le zoom de nos caméras.

MASCARADE

Une découverte capitale a été faite. En effet, nous doutions jusqu'à présent de l'apparence physique d'Elissa Sursara, nos recherches passées lui prêtant 3 visages.

Hier, un nom, nouveau, a balayé nos doutes : Katarina Vargas serait celle qu'on présente comme Elissa, dans de nombreux médias.

Par ailleurs, nous sommes entrés en contact avec un responsable de Sea Shepherd, qui a poliment refusé le tournage dans leurs bureaux, et ne mentionnant en aucun cas de potentiels documents qui lieraient l'association à Elissa Sursara.

Ces deux événements rendent Elissa encore un peu plus immatérielle.

DAY 2 / DAY 3 - CONQUÊTES

     Après une latence, durant laquelle manger et dormir supposaient qu'on y porte toute notre attention pour trouver quelque synchronie, nous avons trouvé de nouveaux interlocuteurs auxquels présenter Elissa Sursara et son indissociable filet de nœuds.

     Nous sommes accueillis par quatre personnes, dans une maison partagée.
Au premier jour de l'enquête, Guy s'est proposé de nous conduire à Williamstown, dans le sud de la ville, sur la baie. S'y trouve le bureau de Sea Shepherd, organisation environnementale avec laquelle Elissa est censée collaborer.
     Outre le sillon entre les gratte-ciel et les constructions neuves empilées - traversée diagonale encombrée de Melbourne -, cette expédition a dévoilé un microcosme, caché entre deux entrepôts portuaires.
Là la taverne de pirates qui déborde de standards de rock repris par un groupe de medley sans âge, ici les pêcheurs venus jeter leur dimanche du bord du quai.

     Les volontaires de Sea Shepherd, quant à eux, sont restés évasifs à propos d'une quelconque implication de E.S. dans leurs actions. Nous avons été invités à envoyer un mail.
Vous trouverez, plus bas, des images prises sur place, sans autorisation.

 

    

Et merci Guy !

DAY 1 - SLEEPRAINCHARGE

Ça y est, nous y sommes.
Atterri hier dans une douce jungle de perrons en ferronnerie, de chaussées luisantes, de trams rampants silencieux, où la fatigue fait accepter toutes les impossibilités relevées, en arrière plan, par le cerveau réticent.

Nous parlons beaucoup de la légitimité à filmer, tout, sans préavis. Mais ces appareils sont les tierces personnes de la conversation avec la ville, administrateurs de la justesse de notre regard !